Methodologie

1/Base du catalogue raisonné- Publications antérieures 

La monographie dédiée à Jules Breton et publiée de son vivant en 1899 par Marius Vachon a constitué une première source fiable qui liste les tableaux majeurs de l’artiste et la date de leur présentation au Salon.

Le Catalogue de la vente de l’atelier Jules Breton organisée à Paris les 2 et 3 juin 1911, comporte 277 lots qui ont permis de compléter la monographie de 1899 et d’établir la base de ce catalogue raisonné.

Malgré une immense célébrité tout au long de sa carrière, Jules Breton fut victime d’un relatif oubli au cours du XXème siècle le public n’eut pas d’occasion de connaître l’artiste avant l’exposition Jules et Émile Breton, peintres de l’Artois au Musée d’Arras en 1976. Malheureusement cet événement ne fut pas assorti d’un catalogue d’exposition et il fallut attendre The Realist Tradition: French Painting and Drawing 1830-1900, organisée à Cleveland en 1980 puis Jules Breton and the French Rural Tradition à Omaha en 1982 pour que Jules Breton retrouve une renommée de dimension internationale et que de nouvelles recherches permettent d’étoffer le catalogue initial.

Aux trois expositions mentionnées ci-dessous, viennent s’ajouter les publications scientifiques d’Annette Bourrut Lacouture dans des périodiques tels que dans le Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art Français en 1983, dans le Bulletin de la Société Académique des Antiquaires de la Morinie en 1984 et dans la Gazette des Beaux-Arts en 1986. Annette Bourrut Lacouture a dédié plusieurs articles aux œuvres bretonnes de Jules Breton dans des ouvrages spécialisés tels que Bretagne images et mythes (1987) et Douarnenez Au bonheur des peintres (1992). En 2006, l’auteure a publié un article dédié à Jules Breton poète de l’Artois dans Balade en Pas-de-Calais/sur les pas des écrivains présenté par Jean Yves Vincent

Dans la continuité des deux expositions présentées aux U.S.A., la publication du catalogue de l’exposition La chanson des blés en 2001 (Arras, Dublin), fut l’occasion de procéder à d’étoffer de façon conséquente le catalogue raisonné en préparation.

L’ensemble de ces publications a permis de préparer la base du catalogue raisonné dans les années 1980-2000. En parallèle, de nombreuses notices ont été ajoutées au fil des demandes d’expertises provenant des maisons de vente et de collectionneurs du monde entier. Un grand nombre d’œuvres à l’authenticité douteuse a été rejeté ou classé comme douteux dans les mêmes circonstances. Les musées français ont, dès le XIXe siècle, acquis des œuvres de Jules Breton qui ont été intégrées à la base existante du catalogue raisonné. Tout au long du XIX et du XXe siècle les musées et institutions américains ont bénéficié de dons d’œuvres de Jules Breton. Des tableaux ont été retrouvés dans le monde entier, notamment en Belgique et jusqu’en Iran. Grâce aux catalogues en ligne des collections dont se sont dotés la majorité des musées américains, il a été possible d’ajouter des notices au catalogue jusqu’à très récemment.

Enfin, les catalogues de ventes français et étrangers depuis la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’à 2021, ainsi que les répertoires des ventes anciennes (Mireur, 1901 et L. Maurice Lang, 1919-1928) ont permis de compléter les sources citées précédemment.

2/Archives

Les notices de ce catalogue ont pu être rédigées et complétées grâce à une masse importante de documents d’archives dont les premiers utilisés furent les courriers que l’artiste a échangés avec ses proches :
Boniface Breton, son oncle, a échangé de nombreuses lettres avec le jeune artiste pendant les premières années de sa carrière. Ces échanges documentent les premiers essais de peinture et ont permis la création de notices d’œuvres de grande jeunesse dont la trace est perdue pour certaines d’entre elles.

Une autre correspondance fournie avec Elodie, la femme de l’artiste, apporte de précieuses informations concernant notamment la réception des tableaux aux Salons, les commandes faites par les marchands et collectionneurs ou les dons consentis par l’artistes à diverses causes ou amis.

Les agendas tenus scrupuleusement par Elodie dont nous gardons la trace dès 1881 furent également une source pour lister les œuvres importantes ou préparatoires que le maître entreprenait. Elodie consignait précisément le nom de modèles et les séances de travail, ce qui permet dans un certain nombre de cas, de contextualiser la création d’une composition tout en précisant le processus créatif de Jules Breton.

De nombreux échanges avec des collectionneurs particuliers ainsi qu’avec les marchands de Jules breton (Avery, Goupil, Knoedler) tout au long de sa carrière et même au-delà, alors que sa fille et son gendre s’emploient à maintenir la cote de leur aïeul, ont été une source précieuse pour retracer les provenances de nombreuses œuvres.

Une autre source constituée d’articles de presse réunis par la famille de Jules Breton a permis de prendre la mesure de l’immense quantité de références aux œuvres de l’artiste mentionnées dans la presse à l’occasion des Salons. Ces articles ont été l’occasion de découvrir que Jules Breton n’exposait pas seulement au Salon parisien mais également dans plusieurs villes de provinces ou à Paris, dans des expositions de moindre envergure que le Salon.

3/Choix des titres

Grâce aux archives conservées et aux sources publiées du vivant du peintre, il a été possible de donner les titres choisis par l’artiste à une grande partie des œuvres incluses dans ce catalogue. Les séries d’études préparatoires et d’esquisses reprennent le titre de la composition principale précédé de la mention « Étude pour ».
Le choix de respecter les titres donnés par le peintre à ses œuvres sans les modifier a pour conséquence une certaine uniformité qui ne permet pas toujours de différencier un tableau d’un autre si sa description est lacunaire et que la notice ne bénéficie pas d’une image.

Si des titres ont été modifiés, ils l’ont été sur la base de recherches récentes et afin d’éviter des confusions entre plusieurs tableaux d’une même composition.

Certains tableaux ont vu leurs titres modifiés au cours de leur histoire. Si un tableau apparaît dans une vente ancienne ou un stock de marchand sous un titre différent au cours du temps, le catalogue raisonné s’est efforcé de conserver le titre d’origine lorsqu’il est connu tout en mentionnant les différents titres donnés en fonction des propriétaires.

4/Dates

Jules Breton signait quasi systématiquement ses tableaux et datait généralement ceux qu’il envoyait au Salon, ce qui permet de dater assez précisément les tableaux dont la composition est relative à celle du tableau présenté au Salon.

Grâce aux archives mentionnées plus haut, il est assez souvent possible de dater au mois et au jour près un tableau.

Si aucune annotation de l’artiste ou aucune archive ne permet la datation d’une composition, il est possible de se référer au style de Jules Breton qui évolue considérablement au cours d’une carrière longue de plus de cinquante années.

Dans certains cas de compositions non datées et isolées dans la carrière du peintre, la datation n’a pu être précisée. Toutefois, si l’avancée de la recherche permet de préciser certaines dates, elles seront ajoutées au fur et à mesure au catalogue.

5/Provenance

L’historique est fourni pour chaque tableau dans la mesure où il est connu. Dans de nombreux cas, l’année d’acquisition et de cession est également indiquée.

Les archives des marchands Goupil et Knoedler ont permis de préciser la provenance d’un grand nombre des tableaux depuis l’atelier de l’artiste, parfois jusqu’à aujourd’hui.

Dans un certain nombre de cas, l’emplacement actuel d’une œuvre est simplement indiqué comme “Collection particulière”, par respect pour la vie privée du propriétaire.

Il faut noter que les acteurs du marché de l’art ne sont pas en mesure de fournir les noms des acheteurs. Nous encourageons donc les propriétaires à nous contacter directement afin que nos dossiers soient tenus à jour. Nous prenons soin de ne pas divulguer les noms des propriétaires sans leur permission.

6/Expositions

Les expositions apparaissent dans l’ordre chronologique. La liste complète des expositions est accessible dans une page dédiée.

Lorsqu’une une exposition n’a pas fait l’objet d’un catalogue publié (Chartres 1976, Arras 1977) celle-ci est listée avec la mention « sans catalogue »

Certaines expositions qui ont eu lieu au Japon sont listées bien que leur catalogue ne soit pas accessible en France et n’ait pas été vérifié : la décision de lister ces expositions repose sur la supposée véracité des informations trouvées dans les dossiers d’œuvres conservées dans les musées.

7/Bibliographie

En raison de l’immense célébrité de Jules Breton de son vivant, il est presque impossible de lister chaque référence bibliographique en particulier dans les publications où l’artiste n’est que cité. Pourtant, il a été tenté d’inclure un maximum de références et la bibliographie continuera d’être alimentée régulièrement afin d’être la plus exhaustive possible.

Certains périodiques anciens n’ont pu être consultés à cause de leur état de conservation. Ils contiennent pourtant des mentions concernant Jules Breton au Salon mais sans avoir pu vérifier le nom de l’auteur du texte, son titre et sa date de publication, il a été décidé de ne pas lister ces périodiques.

8/ Numérotation

La majorité des œuvres peintes par Jules Breton sont datées ou datable grâce à des analogies avec une œuvre précisément datée. L’évolution du style de l’artiste au cours de sa carrière a également permis de préciser certaines datations. Il a été possible a par conséquent été possible de procéder à une numérotation chronologique.

Compte tenu du grand nombre d’œuvres peintes par Jules Breton, il a été décidé de classer les œuvres par collections contenant chacune une décennie de la carrière de l’artiste.

Les œuvres sont classées et numérotées de façon chronologique, chaque numéro comportant le numéro de l’année puis le numéro de l’œuvre qui suit un ordre chronologique dans l’année donnée.

Dans la mesure du possible, les études préparatoires à un tableau de Salon ont été numérotées consécutivement, tout comme les tableaux commandés après le Salon.

Les peintures ont été différenciées des dessins dans la numérotation de façon à ce qu’elle fasse apparaître la distinction entre dessin (D) et peintures (P)

Les œuvres non précisément datées ont été numérotées avec la première année de la décennie correspondant à la tranche de datation la plus probable.

9/ Œuvres en rapport

Les œuvres en rapport avec une composition importante telles que les études préparatoires ou les sujets analogues mais éloignés dans la chronologie ont été reliées à la notice principale, en consignant leur numéro, dans le champ « sujet » avec l’en-tête « œuvre rapport ». Chaque numéro consigné donne accès au lien de l’œuvre en rapport

A terme, lorsque le catalogue des dessins sera publié, un lien permettra également de consulter les notices des dessins préparatoires -ou en rapport -à une œuvre peinte.

10/ Images

Pour les œuvres passées en vente ces 20 dernières années ou conservées dans les musées, des photos de bonne qualité ont pu être ajoutées aux notices.

Il n’a, en revanche, pas toujours été possible de trouver de bonnes reproductions des tableaux passés dans des ventes anciennes ou conservés dans des collections particulières.

Certains tableaux de Salon, dont la localisation actuelle est inconnue ne sont connus que par les gravures qui illustraient les articles de presse dédiés au Salon : il a été décidé d’inclure ces gravures comme reproduction illustrant la notice concernée.

Lorsqu’un tableau n’est connu que par une reproduction ancienne, celle-ci a été ajoutée à la notice même si la reproduction n’était pas de bonne qualité afin d’aider à différencier plusieurs tableaux d’une même composition et dotés du même titre.

Au fur et à mesure que de nouvelles et meilleures images seront obtenues, elles seront ajoutées au catalogue.

Il est possible de zoomer sur une image en cliquant dessus. Veuillez noter que nous ne sommes pas autorisés à transmettre nos images à des tiers.